Saïa

Publié le par Larénie/Huet

Avant l’arrivée des blancs sur l’archipel, les hommes n’étaient vêtus que d’un pagne autour de la taille. Quant aux femmes, elles portaient une saïa (sorte de mini-jupe) tissée en feuille de palmier, et seins nus. Elles ont du trouver d’autres matériaux pour fabriquer leurs saïa puisque les feuilles de palmier tissées ne sont pas très résistantes.

 

 

 

Il existe de nos jours plusieurs modèles de saïa. Elles sont conçues à partir de parties végétales de six arbres différents. De ces différents types de conception, se dévoilent trois qualités distinctes de saïa :

-Pour la première qualité, la meilleure, on utilise les racines aériennes de l’arbre néjilé (en bijogos), noï ou nopota.

-Les branches du caniolora ou de l’iloto sont recherchées pour la fabrication des saïa de deuxième qualité.

-La troisième qualité, réputée facile à réaliser, est faite à partir de l’ependra. On utilise cette catégorie de saïa pour carnaval car moins coûteuse ; Elles sont aussi vendues aux touristes.

Cependant, elle ne sera que très peu portée car on considèrera la personne comme très fainéante.

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce qui concerne la fabrication générale des saïa, on sépare les fibres de l’arbre utilisé. La partie végétale doit être fraîche car elle facilite la séparation des fibres. On sèche ensuite les fibres pour éviter les mauvaises odeurs. Vient le travail du tissage. A ce moment, les fibres sont trempées petit à petit dans l’eau mélangée au reste de fibres de kébé (fruit du palmier duquel on extrait l’huile de palme) afin de leur garantir une souplesse. Pour finir, les saïa sont stockées dans un lieu humide et sombre pour que l’humidité des fibres ne s’évapore pas trop rapidement. Autrement, les saïa seraient fermes et dures, désagréables à porter.

 

 

 

Les saïa sont teintées de deux couleurs :

-violet/noir. Cette couleur est extraite des feuilles bouillies de l’arbre cajumbé. Ainsi, on applique la couleur sur les fibres tissées que l’on désire en protégeant le reste.

-marron/rouge. Un argile que l’on ne trouve que sur l’île de Canhabaque ( l’île la plus sacrée et traditionnelle de l’archipel) procure cette couleur.

Afin de mettre en valeur les couleurs de sa saïa on en superpose jusqu’à trois en escalier (en général deux).

 

 

 

D’autres saïa sont portées seulement lors de cérémonies (première qualité), il y a des règles très précises à respecter pour leur conception. Aucune modification de la tradition n’est acceptée ; alors que la saïa portée quotidiennement est libre de toute personnalisation. Ce sont des saïa longues jusqu’aux pieds. Après la cérémonie, elles sont brûlées.

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